Dimanche 4 Avril 2010.

Toujours le même objectif, faire des bornes...

Ne pouvant m'entrainer correctement la semaine, j'enchaine les courses. Aujourd'hui c'est 31 kms et 1000m D+ sur la Gardiole (tout petit massif à côté de la maison, je cois que le point haut est à 150m, c'est pour dire)

Je l'ai fait il y a 2 ans en 3h05 et espére cette année faire mieux au vue de la Verticausse le dimanche précédent. En clair moins de 3h00.

Je pars donc vite (ce qui est contraire à mes habitudes!!!) et me retrouve à l'assaut de la 1ére difficulté dans les 15 premiers, un coupe feu "dré dans le pentu" qui fait bien mal aux jambes. Je me prends à rêver de faire un joli temps d'autant que je suis en jambes. Les difficulté s'enchainent sans avoir le moindre signe de faiblesse jusqu'au 15éme kilo que je passe en 1h27. Calcul rapide, il ne me reste plus qu'une grosse bosse à passer dans 2 kilométre et ensuite c'est un retour super roulant, je devrai donc faire entre 2h50 et 2h55 SUPER!!!!

Du coup je m'accroche, mais j'avais oublié "THE WALL", un mur pas long (environ 100m), mais à monter en s'aidant des mains ou presque, et là c'est le coup de barre. Arrivé en haut je n'ai plus de jus, Mes jambes ont du mal à repartir, je trottine mais rien!!!

A partir de là je vais vivre un calvaire (ou presque!!!), j'ai toujours la derniére grosse bosse à passer et là je sais que je peu perdre beaucoup de places et de temps, et ça ne loupe pas. Cette bosse que je passe en 8' à l'entrainement est passée en 13' avec 7 personnes qui me double dont la 1ére féminine (coup dur car je sais que je dois tourner à son rythme).

Sur le plateau je relance en essayant de la suivre, mais en vain.

Je lutte contre le temps et contre moi même en me forçant à courrir tout le temps mais que c'est dur!!!

Le dernier kilo sur le goudron est un enfer, malgré un faux plat descendant je me traîne à 12 km/h pour au final passer la ligne en 3h03.

C'est mieux qu'il y a 2 ans,

Mais toujours que de travail à faire jusqu'à la TDS.

Le temps était très couvert ce dimanche 21mars, premier jour du printemps. Mais ça aurait pu être pire !!! On attendait la pluie… Malgré ce mauvais temps annoncé, toute l’équipe du MAT était sur le qui-vive pour organiser la sixième édition du Vétathlon de Pignan, évènement auquel, en bon Pignanais, nous nous devions de participer.

C’est au côté de près de 170 concurrents, répartis sur les différentes épreuves, que nous prenons le départ à 10 heures pétantes… Au programme, 8 Km de Course à pied et 20Km de VTT, en garrigue, sur des chemins à la fois boueux et caillouteux… Un parcours court et roulant à mon goût, en tout cas un parcours qui s’annonçait rapide…

Ce qui fût le cas !!! Dès le START lancé, ça part plein pot. Dès le 3eme kilomètre je me foule la cheville (la droite cette fois-ci). Malgré tout j’essaie de maintenir un bon rythme car je sais que j’aurais un peu de mal en vélo… Après 32’minutes de course et 8Km, je rentre au parc pour récupérer le VTT. Je ne suis pas trop mal, mais dès la première difficulté, c’est la mécanique qui me trahit. Il faut dire qu’il y a énormément de boue collante, qui colmate tout. Du coup je déraille et coince la chaine, puis repart dans une bosse pleine de cailloux : dur-dur les jambes… Dans la montée suivante vers le Pioch Rouquié, rebelote (2 fois). Je dois même sortir la roue pour débloquer la chaine. Je perds un peu de temps et là c’est le moral qui en prend un coup… Mais je reprends vite mes esprits et termine les 10 derniers kilomètres à fond, pour récupérer le temps perdu… En vain, c’est finalement en 4eme position que je franchis la ligne d’arrivée après 1H40’52’’ de course (1H08’09’’ en VTT). Encore une fois, « la place du con » !!! Mais il paraît qu’il en faut un !!!

Victoire de Angliviel Nicolas en 1H35’20’’, 1er équipe en 1H50’06’’…
Du côté d’OSA, Benoît, régulier sur les deux disciplines, nous montre sa relative bonne forme : CAP :38’25’’ ; VTT :1H20’01’’ ; TOTAL : 1H58’26’’ et 22eme place.
Mathieu, impressionnant en course à pied, paye un peu en vélo : CAP : 36’35’’ ; VTT : 1H24’50’’ : TOTAL : 2H01’25’’ et 27eme place.
Philippe, pour qui le VTT n’a jamais vraiment été le point fort : CAP : 40’48’’ ; VTT : 1H30’32’’ ; TOTAL : 2H11’20’’et 45eme place.
Florent qui ne faisait que la partie course à pied (en équipe) : CAP : 37’33’’ ; TOTAL : 1H53’52’’ et 5eme équipe.
Enfin, Sophie et Marianne, seule équipe féminine, s’en sortent plus que bien : CAP (sophie) : 48’33’’ ; VTT (marianne) : 1H32’29’’ ; TOTAL : 2H21’02’’ et 16eme équipe.
***L'album photo de la course ici***

J’avais bien coché cette course sur mon calendrier. Elle correspondait à la fin du premier tiers de préparation à l’UTMB et semblait être idéale pour se mettre en condition physique et mentale et faire un premier état des lieux: course réputée difficile, de nuit, en hiver et un parcours correspondant à quelque chose près à un tiers d’UTMB soit 65Km et 2850 de dénivelé+. Malgré tout, j’ai tardé à m’inscrire et ceux pour plusieurs raisons : mes camarades de course Benoît et Gilles se sont désistés, je crains d’être un peu tôt dans la saison pour faire une telle épreuve, je suis dans une période (comme tout le monde) de fatigue importante (=reprise de l’entraînement intense, fin de l’hiver, accumulation des courses des derniers weekends, boulot fatigant, etc…), je quitte le boulot à 20 heures après une grosse journée, que je doit enchainer avec une grosse heure de route pour prendre un départ à minuit, et enfin une dernière semaine avec des nuits très courtes… toutes les bonnes conditions étaient réunies !!! C’est donc dans les tous derniers jours que j’envoie mon bulletin d’inscription.

Dès la fin du boulot, je pars direction Le vigan. J’arrive vers 21H30, le temps de manger une « bonne plâtrée » de pâtes, d’aller chercher mon dossard et de faire un petit somme de 20’. La température est glaciale, et c’est dans le gymnase que nous sommes réunis pour le briefing… côté matériel, je prends le minimum : sur moi, short, booster pour le bas, teeshirt manches courtes, manchettes et veste ultralight de course, gants et buff ; dans le sac, un odlo manche longue chaud, poche à eau et barres énergétiques plus les traditionnels couverture de survie, sifflet, frontale de rechange.

A minuit pétante, les fauves sont lâchés du gymnase et la file de frontale prend la route. Ça ne part pas si vite que ça, et je reste aux avants postes. Dès les premières bosses, je décide de quitter le buff et les gants, et ce malgré le froid (-2°C) : j’en aurais sûrement besoin plus tard. Je me retrouve un peu distancé de quelques dizaines de mètres. Dans la descente suivante, je suis contraint d’accélérer pour recoller. Derrière, les écarts se creusent déjà… mais les 10 premiers kilomètres se font relativement tranquille et groupé. C’est en arrivant sur les parties roulantes que je perds de vue les premiers. Dans la montée à Fraissinet, je me retrouve avec  deux autres coureurs forts sympathiques dont un qui est le traceur de cette course. Il nous explique un peu les différents passages à négocier et nous raconte comment ils ont créé l’itinéraire. Je cours avec eux jusqu’à L’arboux, premier ravito, puis les distancie sans le vouloir dans la montée suivante. Je démarre alors ma longue nuit en solitaire… Le froid devient de plus en plus intense. Ma lampe me fait quelques frayeurs : quelques fois elle s’éteint (faux contact). Les jambes sont bonnes et la succession de montée-descente se passe bien… Après une bonne descente que j’avale comme si j’avais des ailes, j’arrive sur Aulas au deuxième ravito (Km 28) après 2H48 de course. Je reprends un peu d’eau et repart sans trop trainer… La route est encore longue…

Dès la sortie du ravito, ça grimpe fort. Les choses sérieuses commencent et je rentre dans la partie la plus difficile du parcours. Après un long faux plat, on attaque la montée qui est selon moi la plus dure, la plus longue : 6Km et quelques 450m de D+. Je marche dans les parties les plus raides, je regrette de ne pas avoir les bâtons, et tente de relancer dès que le terrain le permet. Au sommet, La Fageole, point culminant du parcours à 850m d’altitude, deux jeunes bénévoles nous pointent près d’un feu de camp. Comment supportent-ils de rester là, dans ce froid aussi longtemps ??? Puis j’attaque vite la descente raide en monotrace qui me fera descendre sur Arre (3eme ravito). La descente est longue : 6Km et plus de 500 de D- à encaisser dans les cuisses déjà fatiguées et transies par le froid… Dans la descente je me foule deux fois la cheville gauche, celle qui ne tient plus, mais rien de bien grave… Plus loin, je trébuche et chute. La trace est recouverte de feuilles glissantes, gelées et sous lesquelles sont dissimulés de gros cailloux piègeux… dans les coups de culs, je vois deux lampes différentes pas très loin devant.

J’atteins enfin Arre, et finalement, je ne me sens pas si mal que ça : Km 44, 4H48’ de course. Un concurrent repart quand j’arrive et j’apprends à ma grande surprise que c’est le quatrième… Quoi, je suis 5eme : inespéré !!! Je prends tout de même 5’ pour me réchauffer un peu et manger une barre, puis repars pour le dernier tronçon du parcours et les 22Km qui me séparent de l’arrivée. La montée vers le Causse s’annonce longue et difficile (450D+). Je l’avale pourtant sans trop de mal… avant le sommet, je recolle le quatrième et de temps en temps distingue la lampe du troisième… Je passe devant pour quelques kilomètres mais soudain, plus de jus, je suis en panne sèche, et je suis contraint de m’arrêter malgré moi : fringale, fatigue (+ de 6 heures de course), froid, petit matin (où j’ai toujours une petite baisse de régime) ??? sûrement un peu tout à la fois !!! Je me fais repasser et ne reverrai personne jusqu’à l’arrivée. Je mange deux barres et repars doucement en trottinant. Sur le Causse, le froid est glacial. Certains diront -8°C. Je ne sens plus mes doigts et n’arrive plus à ouvrir la fermeture de mon sac. La pipette de ma poche à eau est gelée. Je remets les gants avec difficulté et c’est 10 minutes plus tard que je retrouve la sensation sur mes doigts accompagnés d’un bon onglet. Sur le Causse, je subis un peu. C’est pourtant facile et roulant, mais les successions de bosses et ce terrain qui m’est généralement pas favorable (trop roulant) m’inquiète : Je ne veux pas être repris… J’accélère donc tant bien que mal… C’est dans la descente du Causse que je frise la catastrophe. Je me tors la cheville une nouvelle fois, puis une autre de plus en plus fort. A la troisième, je crois que c’est fini : CRAC !!! La malléole touche par terre, je chute et roule sur plusieurs mètres éclatant ma poche d’eau… Je me relève, mais la douleur est vraiment forte. Je n’ai plus aucun contrôle sur ma cheville. Il faut que je descende pourtant… mais j’ai peur… je descends tout en contrôle et termine le parcours tant bien que mal. La fin est longue et je franchis l’arrivée en 7H27, très content de cette belle et inattendue 5eme place !!!

L’heure est au bilan : Le trail aux étoiles est une superbe épreuve à recommander, très bien organisée, où règne un esprit convivial, sportif, proche de la nature (nourriture bio et gobelet offert à chacun pour ne pas multiplier les déchets sur les ravitos)…

Côté physique, le bilan est bien entendu positif. Je me sens plutôt pas mal par rapport à l’avancée de ma préparation, le fond y est, c’est indéniable. Il me manque maintenant du dénivelé, mais ce n’est pas facile par chez nous… le travail semble porter ses fruits !!! Maintenant, j’ai un gros problème avec mes chevilles qui ne tiennent plus… j’espère qu’elles ne me lâcheront pas !!! En tout cas, il faut vraiment que je travaille là-dessus… Je continue donc tranquillement mon petit bonhomme de chemin ! Prochain test à l’ « Aubrac aventure trail » fin juin, pour un deuxième bilan. Entre temps le programme est chargé pour se mettre en bonne condition…

Ce weekend se courait, la deuxième édition du trail de Pignan. Trois courses au programme et des parcours que l’on connait bien puisque ce sont nos terrains de jeu habituels…

Une course dans notre village, c’est une véritable occasion pour Marianne de renouer avec la compétition, après deux ans d’arrêt. La dame s’est donc lancée sur le 15Km, pas mal pour une reprise ! Il faut dire qu’elle doit se donner les moyens : La sautaroc dans 15 jours (un bon morceau !!!) et surtout un bel objectif pour juin : le marathon des burons à Nasbinals…

Grosse affluence donc pour cette seconde édition avec près de 700 coureurs sur les différentes courses. La météo était parfaite : Temps sec, bien  frais et avec de bonnes rafales de vent. 
Pour moi, pas de réel objectif, sinon de courir bien sans se faire mal. Il faut dire que je souffre encore pas mal de ma cheville (blessée en novembre) et d’une petite gastro..., que je cours à Gruissan la semaine prochaine le 50Km puis la Sautaroc dans 15 jours (l’objectif étant de faire des Km !!!). Donc pas de classement en perspective… Le parcours est très roulant et bien trop rapide pour moi. Je prends donc le départ dans la masse, et c’est dans la partie technique (5 Km dans le Coulazou) que je me régale vraiment…Monotraces et chemins bien caillouteux, alternance de côtes bien rudes, pas très longues (100-200m) mais bien pentues et de descentes rapides mais où il faut bien placer ses pieds, et même le plat se court dans les blocs et les galets… A la sortie de cette zone, après le ravito, ça redevient très roulant et principalement descendant, l’occasion de me faire dépasser par 4 coureurs que je n’essaie pas vraiment d’accrocher… à l’arrivée : un chrono de 1H07 et une septième place au scratch pas si mal… De retour à la maison, impossible de manger, donc directement au lit pour 2 bonnes heures de sommeil (il faut cuver la gastro !!!).

Marianne de son côté s’est régalé en courant avec Sophie qui, elle, souffrait du dos. Elle franchissent l’arrivée en 1H52…

Félicitations à Florent qui avait pris le départ du 5Km et qui franchit la ligne en 22’ (18e), à Gilles 1H13’ (27e du 15Km) et qui sera avec moi au Gruissan Phoebus Trail le weekend prochain, à Serge 1H18’ (47e et 1erV3), à Philippe 1H23’ et à Alain, le seul qui s’est aligné sur le 26Km : 2H36’ (29e)…

Les fêtes passées, il est temps de prendre de bonnes résolutions...
Emeric a donc repris le(s) chemin(s) de l'entraînement, tranquillement, après une coupure de trois semaines (et sans attendre les résultats du tirage au sort des inscriptions à l'UTMB)...
Et pour se mettre en condition (physique et mentale), rien de mieux qu'une sortie derrière la maison avec les amis du club jogging Lavérune, et dans la neige s'il vous plaît... Cela ne pouvait pas passer à côté d'un petit article et de quelques photos (c'est pas fréquent par chez nous!!!)...