Une petite semaine de récup, et il était temps de remonter sur le vélo...

Qu'elle bonne idée m'a pris? 6Km après être parti, autant dire dans le village à côté, je m'en colle une tout seul, comme un grand (gazoile, goudron fondant???), Patatraque!!! Au bilan, quelques brûlures et ça repart pour 10 jours de repos...

Heureusement que je tombe là, doucement... Les images des descentes en Corse, a plus de 80Km/h me reviennent en tête. Ca n'aurait pas été la même...

La 4eme étape était une boucle dans le Cap Corse. Un parcours vraiment très jolie (je ne connaissais pas du tout le cap et c'est vraiment très beau). Ca part très fort à près de 55km/h. Il faut dire que les organisateurs ont placé un sprint à 5km du départ. Je roule bien essaie de rester à l’abri et aux avants postes, mais je m’inquiète un peu et me demande ce qui va se passer dans le col si on arrive en bas avec cette vitesse. Pourtant tout va bien pour moi, je progresse et me sent mieux de jour en jour. Alors que la route se ressert et que le peloton s’amaigrit au fil des mètres, j’atteins le col sans grande difficulté avec les premiers. Quand je me retourne, je me rends compte que nous ne sommes plus qu’une dizaine devant. Tout le monde a sauté. Je suis confiant. Mais manque de chance en bas de la descente, je crève. Il ne manquait plus que ça !!! Le problème, c’est que les voitures n'ont pas pu se doubler et passer les coureurs sur ces routes étroites et que la moto neutre ne s'arrête pas pour me donner de roue (pourquoi??? combine entre équipe???). J'attends donc que tout le monde passe (tous les cyclistes), les commissaires, le médecin, les sponsors et les voitures de toutes les équipes (la mienne est la dernière puisque mon équipe est la dernière au classement). Je perds donc 8' et repart enragé... Je remonte un à un les autres cyclistes et bascule en haut du col sainte Lucie comme une bombe. Dans la descente j’arrive à reprendre un groupe après avoir roulé à plus de 50km/h sur le plat. Mais les gars ne veulent malheureusement pas rouler ("on s'en fout, on est à plus d'une heure"), je prends donc les devant pour perdre le moins de temps possible et tire le paquet jusqu’à 2Km de Bastia. Je n’ai rien à perdre, et je ne suis pas venu là pour faire du tourisme. J’ai parfois du mal à comprendre la mentalité cycliste qui consiste à ne plus rouler si on n’est pas devant. C’est pas ma philosophie sportive. A 2Km de l’arrivée j’attaque pour me retrouver seul (ils auraient été capable de me coller une attaque pour finir devant alors que c’est moi qui est fait le boulot). Je termine à 7' des premiers et 4' du groupe de Benjamin.

Au bilan, je suis plutôt content et satisfait de ma course. J'ai vu que j'étais pas si mal physiquement (j'ai beaucoup rouler seul pendant ce tour de corse et ne suis malgré tout pas si loin). J’ai bien progressé au niveau tactique (ça fait que 3 mois que je fais les courses), même si parfois j’ai roulé comme un bœuf (c’est mon passé dans les autres sports qui fait que j’ai du mal à ma laisser porter par les autres, et pourtant c’est ça le vélo…).
Concernant les résultats, notre équipe a mis un point d'honneur à terminer au complet. Le CJMPT est l'une des rares équipes a finir ce Tour de Corse avec les 6 coureurs. Les 2 dernières étapes ont été terribles pour le peloton. De nombreux abondons sur chute ou autre, sont à noter. L’équipe CJMPT se classe 12 ème. Benjamin finit 31ème, Thomas 43ème, Christophe B 73ème, Christophe T 74ème et Louis 75ème. Quant a moi je termine 29eme.

Encore une expérience intéressante pour moi... malheureusement un peu courte!!!

Bravo à tous et surtout merci à Joseph, Olivier et  Gérard qui nous ont suivi et chouchouté pendant l’épreuve.

Depuis jeudi matin Machine Man (Emeric) est sur les routes corse pour son tour cycliste en compagnie de Benjamin. Une jolie petite "balade" avec coureur semi pro qui sont aux portes des équipes telles AG2R, FDJ ...

La 1ére journée a été compliquée hier à PRUNELLI DI FIUMORBO pour Emeric qui perd 7' sur les 1ers et 6' sur Benjamin. Première étape longue de 138Km, avec en difficulté principale un col de 10km au dessus de Corte. C'est justement dans ce col qu'Emeric laisse filer le premier groupe alors qu'il est quasiment au sommet. Benjamin bascule lui avec le bon paquet. Dans la descente, Emeric rejoint un autre coureur, mais à deux, vent de face les deux ne reviendrons jamais, et sont repris par un autre groupe dans lequel se trouve Christophe B et Thomas. Les trois roulent aux avant postes d'un peloton qui ne veut pas rouler. Sur la fin d'étape Christophe et Emeric arrivent a s'échapper du groupe pour perdre le moins de temps possible. Mais Emeric a déjà beaucoup souffert de la chaleur et du manque d'eau (pas de bidon durant la course puisqu'une voiture était devant avec benjamin  et l'autre était derrière avec Christophe T et Louis derrière). Il finit quand même la journée 47eme (à7'24") sur plus de 130 coureurs sur cette étape qui s'est courru à 40.76Km/h de moyenne. Benjamin 39eme a 1'26".  

    Hier ça s'est mieux passé sur cette 2 ème étape qui  enmenait les coureurs de SARTENE à PORTO-VECCHIO. Le parcours, qui reprennait les routes du critérium international, était taillé pour les grimpeurs, car les cols se sont enchainés durant toute la course (voir profil). Donc une étape très dure pour tout le monde, sans doute la plus dure à en voir les écarts à l'arrivée (le 3 ème franchit la ligne d'arrivée à plus de 5mn, le peloton à 17mn et le groupetto à plus de 35mn).

Emeric, lacher dans la première ascension reprend une première fois le groupe où se trouve Benjamin et Thomas. Dans la deuxième ascension, il saute à nouveau dès les premières accélérations, mais parvient à reprendre le groupe avant le col. Dans l'ascension suivant il saute avec Benjamin. A deux, Emeric essaie de ramener Benjamin qui a un coup de mou. Mais en vain, Benjamin lache et Emeric se retrouve seul. Il roule comme un dingue pour essayer de revenir. Après plus de 60Km seul en "chasse patate", il voit au loin le peloton, et finit par le reprendre à 500m de l'arrivée et termine avant dernier du paquet qui termine au sprint. Les 122 km se sont courru à la vitesse moyenne de 34,38 km/h.

Emeric devient leader de son équipe enterminant 27eme de l'étape (28eme au général), et reprant 10'30" à Benjamin. A son niveau l'étape d'hier équivaut à celle d'aujourd'hui sur le Giro (ou presque!!!). Le moral semblait meilleur même si l'organisme a déjà beaucoup souffert, d'autant que l'étape d'aujourd'hui semble un peu moins casse pattes même s'il y a le fameux col de Bavella en début d'étape. On peut compter sur lui pour sa gestion de course!!!

Les organisateurs ont présenté hier soir l'épreuve à bord du Mega Express 5 de la Corsica Ferries.

Marcel Subreru, Marc Leccia, Salvador, Stephen Roche, Bernard Hinault... Ces noms ont marqué de leur empreinte l’histoire du Tour de Corse Cycliste.

Né en 1920 sous l’impulsion de Pierre Bordigoni, ancien coureur corse ayant participé au Tour de France, le Tour compte pour sa première édition 4 coureurs au départ. De 1926 à 1936, le Tour se structure: 8 étapes, 700 km, 130 coureurs, le Tour devient au fil du temps le symbole du sport insulaire.

Dans les années 1950, profondément ancré dans la mémoire collective, il devient un outil de propagande touristique dans le cadre du Printemps Corse. A quatre reprises, le Tour n’est plus seulement une course cycliste, c’est aussi et surtout un événement au retentissement national. La presse, la radio et la télévision y ont leurs envoyés spéciaux. Les personnalités, tel que Tino Rossi, se déplacent aux arrivées pour encourager les coureurs.

De 1971 à 1982, le Tour de Corse est à nouveau sous les projecteurs en accueillant à neuf reprises les grands noms du cyclisme international: Bernard Hinault, cinq fois vainqueur du Tour de France, Stephen Roche, champion du Monde, vainqueur du Tour de France et d’Italie, ou encore Gilbert Duclos-Lassalle, trois fois vainqueur de Paris-Roubaix, relèvent le défi d’un parcours ardu et difficile.

La renaissance, la résurrection, le regain, le Tour renaît de ses cendres, les qualificatifs manquent aux nombreux journalistes présents qui nous résument l’émotion dégagée par le retour de cette course populaire.

Aprés 14 ans d’interruption, la doyenne des épreuves sportives corses est revenue sur la scène nationale du cyclisme. En 2001, Dominique Bozzi, vice-champion de Monde de contre la montre par équipe, remporte le Tour et le place sur orbite. 2ème en 2001, c’est Francis Mourey, Champion de France Espoir, qui monte sur la plus haute marche du podium en 2002 et en 2003 pour rejoindre peu après les rangs du Tour de France avec la FDJ.