Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vous souhaitez nous contacter:

bandeau objectif ptl

19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 18:37
Dés la fin de notre PTL, Emeric est parti sur ce projet. Je crois même que nous en avons parlé durant nos longues heures de marche.
Pari fou mais tellement tentant surtout aprés notre petit exploit (On y prend goût facilement et rapidement).
Que demander de mieux, 800 km de vélo (sport que je ne pratique pas) sur une machine (que je n'ai pas) qui pour le plus grand nombre est un instrument de torture surtout pour les fesses.

EN CLAIR LE TOP.

Me voilà donc prêt à suivre Machine Man dans une nouvelle aventure. Cette fois ci on part à 7, mais avant tout il faut s'entraîner et surtout trouver un vélo à ma taille (je le trouverai 10 jours avant le départ).
La partie entraînement se fait sur mon super VTT tout suspendu, 14,5 kg sur la balance. Sur le plat ça passe hormis au dessus de 45 km/h mais en côte bonjour les dégats. Le petit stage à Prayols m'aura quelque peu inquiété.
Par contre je découvre Benjamin et Florent qui seront de la partie. Je me rassure en me disant que Benjamin sera nous donner le bon tempo et que Florent a mon niveau à vélo.

On laisse à Emeric et Bibi le soin de gérer le parcours.
Et on se rerouve le 3 au soir au départ de Pignan.
21h c'est parti dans la bonne humeur. On roule tranquille jusqu'à la sortie de Montpellier puis on passe la 5éme. 3/4 h d'avance à Sommiéres, 1h d'avance à Uzes ou on laisse Florence et franchement on roule tous super bien. Il n'y personne sur les routes, le camion nous suit en nous éclairant parfaitement et le revêtement des routes est fantastique.
Sur le matin nous prenons un peu de pluie juste le temps d'arriver à Beauchastel pour un petit dej Gargantuesque. Jambon, fromage, Saint Genis, brioche, on ne sait plus ou donner de la tête...
Les radiateurs à fond nous permettent de faire sécher les tenues, Benjamin se paie le luxe de prendre une douche, je me fais un petit somme de 15' dans un bon lit.
On repart frais et dispo pour un bout de route qui sera mon calvaire. En 1h30, 2 crevaisons, 1 bris de chaine et un freinage loupé pour un tout droit dans la remorque de Emeric. J'ai ma dose d'autant plus que le vent nous freine dans notre progression.
Il est difficile de se protéger et de s'organiser pour faire de magnifique éventails (comme lors du tour de france de cette année ou Armstrong a fait le trou sur Contador). L'arrivée sur Vienne nous annonce notre premiére vraie pause (2h) ou je vais pouvoir recharger les batteries. Je viens de faire mon premier exploit, 300 km sur un vélo. Les fesses sont douloureuses, mais curieusement les jambes vont bien.
Benjamin et Olivier font le premier break. Je roule donc avec Emeric, Bibi et Florent qui souffre du genoux. Quelques kilométres plus loin Florent décide de s'arrêter car Bibi et Emeric ne lévent pas le pied. Et là, jusqu'à Lozanne je vais prendre un pied absolu. Je roule avec Bibi et Emeric mes compéres de la PTL, notre assistance et ma machine man. Je me régale parcequ'aprés plus de 300km j'arrive à les suivre, parcequ'avec eux je suis en confiance, parceque c'est mes potes...
Sur la descente en direction de Lozanne coup de klaxon (Putain qu'ils font chier tous ces... oups ce sont mes parents!!!)et quelle surprise de les voir. Ils auraient du être là plus tôt sur le parcours, mais les embouteillage Lyonnais les ont retardé. Ca fait du bien de les voir car on va attaquer le gros morceau du parcours, la montée aux Echarmeaux.
La haut la neige est tombée tout l'aprés midi donc froid garanti.
On retrouve Youann qui galére depuis le matin avec le gréve des trains et qui va donc se taper la bavante avec nous. On retrouve aussi de la famille de Bibi avec café chaud et gateau. La nuit tombe, la circulation est dense (vive les départs en WE) mais on repart à bloc avec Youann qui méne un train d'enfer. Il est fou ou quoi on a 350 km dans les jambes il veut nous tuer???
Les 40 premiers km se font a un bon rythme sur du faux plat montant puis les choses se corsent à 6 km du sommet. Plus personne ne parle. Les écarts se creusent. Je me retrouve seul dans le noir, seul avec mes pensées (et j'avoue que j'aime ça) a monter à mon rythme derriére Emeric et Benjamin qui se baladent dans ces faibles pourcentage. En haut, la neige, le froid, mais c'est magnifique. Par contre les 24 km de descente sur La Clayette sont un enfer. Il fait froid. Je ne sent plus si je freine ou non, je ne sent plus mes mains...
415 km La Clayette, on a fait plus de la moitié et franchement je suis cuit. Ca fait 24h que je roule, j'ai faim, je veut dormir, je veut avoir chaud. Aprés le repas je range le vélo dans la remorque avec Bibi et nous laisserons les autres accompagner Emeric dans le Morvan. Les voir repartir dans le froid ne me donne absolument pas envie.
Emeric repart. C'est le seul a ne pas s'être encore arrété et je sais qu'il ne s'arrêtera pas. C'est son défi...
On a du repartir vers 22h00. Dans le camion il fait chaud. J'entends de temps en temps Gilbert parler à Emeric par le biais du talkie walkie, c'est étrange, je somnole je capte quelque brides de commentaires, Florent nous rejoins, la douleur étant trop forte, ils ont froid, il y a du vent, ça monte et ça descend puis soudain:
" debout les gars c'est à votre tour de vous cailler et de rouler face au vent",
et là c'est nous les machines, on se léve comme des robots on se prépare, on se couvrent sans un mot. Bibi sur le pas de porte d'une boutique se change, Emeric dors dans le camion en attendant que l'on soit prêt et moi putain, qu'est ce que je fous ici???
Puis on repart. Cette pause a fait du bien. D'entrée on envoi. Emeric accuse le coup (ce qui est normal), il faut donner un bon tempo, ce que fait Bibi, tout en protégeant Emeric du vent et en le gardant dans les roues. Quelques gouttes de pluies mais rien ne nous arréte. Nous arriverons à Clamecy en ayant repris 20' sur le timing trempé mais content de notre petit numéro.
Un bon petit déj qui nous permet de sécher et de nous changer et on repart pour Auxerre. On roule à 5 et franchement ça va trop vite pour moi. J'ai un gros coup de barre dans un long faux plat. Je gére au mieux la fin de l'ascension, et essaie une petite accélération au sommet, personne ne suit, je ralentis et d'un coup 4 missiles sol/sol me passent, impossible de les recoller surtout que dans las descente qui suit Gilbert propose de les filmer quand ils roulent à bloc.
Joli numéro que je suivrais de loin.
Mon vélo commence à faire un drôle de bruit et en arrivant à Auxerre bien cramé je découvre qu'un rayon de ma roue avant c'est entiérement dévissé, encore une galére. Je décide de me reposer jusqu'à Sens ou je changerais de roues.
Quelle bonne idée cette pause car sur la route 2 barjots ont décidé de mettre la paquet.
Effectivement, Emeric et Bibi envoient du trés trés lourd à plus de 40 km/h de moyenne. En arrivant sur Sens ils décident même de poursuivre un scooter. Respect!!!!
Repas trés bon mais vraiment long. On a oublié de signaler au personnel que l'on était pressé. Bilan 30' de perdu qu'il faudra rattraper en roulant. Il nous reste 120km et l'on sera à Paris. A partir de là c'est une formalité. On sait que dans tous les cas on ira au bout, en plus Florent nous rejoins pour ces derniers kilométres. On arrivera à Nogent tous ensemble sur nos vélos. On se fait plaisirs jusqu'à 30 kms du but ou la la pluie nous rejoins et enfin nous roulons dans les embouteillages, puis sur les trottoirs, un final vraiment galére avec comme apothéose l'arrivée au village de l'AFM ou on nous prends tout simplement pour de la merde jusqu'à ce qu'on leur signale que nous avons des chéques, mais ça c'est une autre histoire.

L'essentiel est que nous ayons relvé notre défi.
Partager cet article
Repost0

commentaires